« Mythes »

Chloé RANSOU | Les mythes ne sont finalement que des récits fabuleux qui peuplent notre monde. La condition humaine s’y symbolise, entre légendes et fables épiques. Ils racontent le monde pour mieux y vivre. Les Anciens les ont sculptés, érigés et racontés. Du mythe de Pygmalion, sculpteur tombé amoureux de sa création Galatée. À celui d’Achille, héros légendaire de la guerre de Troie et honoré par la statue Achilleion. En passant par les Heures, divinités des saisons et de l’ordre du monde, veillant sur le rythme de la nature et l’harmonie de la société. Tant d’histoires pour autant de représentations.

Une exposition par Simon Porte Jacquemus, Collège des Bernardins

Dans une exposition pleine de grâce et de poésie, Simon Porte Jacquemus expose Aristide Maillol, ​​sculpteur et peintre français dont les formes épurées et harmonieuses ont marqué l’art du début du XXᵉ siècle. Ainsi que  des sculpteurs de l’Antiquité dans des arrangements de notre vie quotidienne, illustrant les mythes antiques dans toute leur extravagance.

« Le vestiaire »
« L’exercice »

Il introduit dans la vie d’aujourd’hui les mythes d’hier. Mettant en scène des statues de pierre dans la douceur de l’existence. Les Heures voient défiler les heures. La banalité s’enchevêtre avec la complexité. Celle du corps de la Baigneuse drapée de Maillol dans l’oeuvre « au marché ». Ou bien du Torse d’un jeune Dionysos du IIIème siècle dans « l’exercice ».

Le talentueux styliste reprend des scènes ordinaires pour les associer au mythique des sculptures. Le vestiaire, la récolte, l’essayage, le bain… que de moments qui font renaître les légendes. Elles s’érigent entre les fleurs et les chemises, entre les draps et les armoires.   Le rêve semble un élément des plus important, tant la beauté et la paix règnent sous les voûtes. Il emporte qui observe dans des songes emplis de désir, d’admiration et d’apaisement.

« L’orangerie »
« Le coucher »

L’univers de Jacquemus, sa Provence natale, les orangers et la Méditerranée, s’entrecroisent avec la dureté du marbre. La lumière douce a traversé le temps et éclaire aujourd’hui une extravagance sensuelle et poétique.

Une épopée antique en collaboration avec les galeries Chenel et Dina Verny, qui accueilleront cette exposition jusqu’en décembre 2025, pour explorer paisiblement chaque pli, chaque reflet, chaque cambrure.

« La récolte » 

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