Emma Julienne et Mariia Zelenina | Dans un climat de guerre où régnent les bombardements, la stratégie est au rendez-vous. C’est dans la mini-série réalisée par Shawn Levy Toute la lumière que nous ne pouvons voir, qu’est racontée l’histoire de deux personnes au temps des horreurs de la dictature d’Hitler. Disponible depuis le 2 novembre sur la plateforme Netflix, mêlant drame et suspens sur un fond d’histoire, l’intrigue tourne autour de leurs rencontres grâce à la radio-fréquence de leur enfance. L’ambivalence entre chronologie et flashbacks permet alors de retracer leurs histoires.
Les cadres de la mer bleu foncé, presque noire, inerte, changent par les contours de la ville au loin. La musique sombre et pressante est couverte par le bruit de rotation des turbines des avions militaires américains qui se dirigent vers la ville. Les sous titres font savoir que c’est Saint-Malo en 1944, occupé par les nazis. Alors, le sifflement des bombes qui tombent, les claquements bruyants et les explosions oranges qui contrastent avec la nuit. Tout s’apaise quand une voix commence à appeler son père et son oncle. Ce son vient d’une mansarde, remplie de livres, où une jeune femme parle à la radio au son du violon, transmettant les messages d’amour. Mais les bombes dépassent aussi cette maison. Une explosion, un cri, des grondements, des éclats de verre, fumée… “ Et maintenant, pour ceux qui écoutent mon émission pour le plaisir, je vais continuer la lecture de Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne ”.
Ce sont les premières minutes de la nouveauté de Netflix qui suit les changements radicaux dans la vie de deux jeunes adultes pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la prise de Paris par les Nazis, Marie (Aria Mia Loberti), une aveugle française, et son père (Mark Ruffalo), un gardien des clés de musée, trouvent refuge chez son oncle (Hugh Laurie) à Saint-Malo. Werner (Louis Hofmann) est un adolescent allemand génie avec une expertise de radio. Il était enrôlé par le régime hitlérien et maintenant se trouve à Saint-Malo pour trouver et éliminer les personnes diffusant des messages codés à la radio. Marie et Werner partagent une connexion improbable à travers la fréquence radio 13.10 qui devient un moyen d’évasion et de raison pendant l’époque de chaos et violence.
Le trésor paternel
La fuite de Marie et son père doit aboutir à leur protection mais aussi à celui de “ L’océan de Flammes”, un diamant de couleur bleue au centre rouge feu. La course poursuite est alors lancée entre les autorités nazis et Marie afin de s’emparer du bijou qui peut guérir la maladie et promettre la vie éternelle. Cependant, il y a un prix à payer en retour. Le diamant constitue une intrigue illustrée par la série sur plusieurs niveaux. Il ne doit pas parvenir aux nazis parce qu’il appartient à la France, c’est une question de principe et de bravoure des personnes qui se sont engagées à le protéger, tout comme Marie et son père. En outre, il est maudit et dangereux envers tous ceux qui le touchent. Mais quelles connexions y a t-il entre ce diamant, le père et son état ?
Lorsque Marie est laissée chez son oncle à Saint-Malo, son père se rend à Paris pour tenter de confondre les nazis sur la piste du bijou. C’est alors que la jeune femme est inconsciente que ce dernier s’avère plus proche du danger qu’elle ne le pensait.
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