Happiness Therapy

Annabelle Dufraigne, le 04/02/2013

Happiness Therapy, sorti le 30 janvier 2013 en France

Avec Bradley Cooper, Jennifer Lawrence et Robert de Niro

Happiness-Therapy

Il est de ces films dont on sort heureux. Ils sont comme la saveur acidulée d’une fraise en hiver ou la fraîcheur salvatrice d’un Perrier-citron en été : ils font du bien. David O. Russell guérit autant ses spectateurs que son protagoniste. Happiness Therapy est le feel-good film du mois de janvier.

Il est bipolaire. Elle est dépressive. Il a voulu tuer l’amant de sa femme. Elle a perdu son mari. Deux êtres perdus et malheureux se rencontrent ; le duo est explosif.

Pat (Bradley Cooper) sort de l’hôpital psychiatrique après plusieurs mois de séjour. Il est envoyé chez ses parents et ne doit plus s’approcher de sa femme Nikki. Fou d’elle, il décide de tout mettre en œuvre pour la reconquérir. Ses parents sont  inquiets. Nous aussi. Il nous fait penser à Depardieu dans Dites lui que je l’aime : un  névrosé prêt à tout, persuadé que tout est encore possible avec la femme qu’il aime alors qu’il a commis l’irréparable. C’est là que Tiffany (Jennifer Lawrence) entre en jeu. Cette veuve sulfureuse se propose de l’aider, à condition qu’il soit son partenaire pour un concours de danse en couple.

Une comédie américaine, un garçon et une fille, un concours de danse… ? Non, Happiness Therapy n’est pas un mélodrame de type américain où l’on devine le scénario d’entrée de jeu. Ce qui fait la finesse de ce film, son originalité et son intérêt, c’est la patte du réalisateur. David O. Russell sait faire d’une comédie US un film qui aborde des thèmes graves sans tomber dans le pathos. On retrouve, comme dans son précédent film Fighter, une peinture réaliste de la classe moyenne américaine, des matches de football aux paris d’argent. Robert de Niro est délicieux en père mordu de football et bourré de tocs. Le jeu des acteurs est parfois un peu too much, mais ils restent malgré tout assez « vrais » et surtout très attendrissants. Ce film aurait pu être excellent mais il lui manque quelque chose qui le relègue au stade de « seulement » bon film . Malgré l’effort palpable du réalisateur de sortir des sentiers battus du genre qu’il aborde, on retrouve toujours quelques topoi de la comédie romantique américaine qui peuvent légèrement agacer. Ces rares clichés n’enlèvent toutefois presque rien au plaisir que procure cette thérapie du bonheur. On se délecte des premiers pas de danse des deux protagonistes, des accès de colère de Pat qui prêtent souvent à rire, des superstitions de son père…

Ce film est gentil mais c’est un petit coup de fouet, très justement agrémenté d’un bon morceau de Led Zeppelin pour nous remettre les idées en place.

 

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