Bioshock infinite.
Edité par Irrational games et 2k games.
Jeu déconseillé aux moins de 18 ans.
Par Guillaume Collet.
La franchise des Bioshock après deux opus jouissifs n’avait plus rien à prouver mais un défi : ne pas décevoir ses fans et surprendre à nouveau. Difficile de dire si le pari est réussi. Tout dépend du joueur que vous êtes.
Nous voilà dans un nouveau monde, Columbia, notre personnage, détective baroudeur au passé louche, y est envoyé pour récupérer une fille qui fait l’objet d’un étrange culte.
Columbia a la particularité de voler, peu commun pour 1912. Les concepteurs et les scénaristes ont inventé, une fois n’est pas coutume une uchronie aussi merveilleuse que cohérente. Malgré une technologie supérieure le monde de Columbia est pétri de conflits qui ont fait le XXe siècle, nationalisme, racisme, antisémitisme, fanatisme religieux. Comme à leur habitude, les concepteurs explorent les thèmes de l’Eden perdu, de l’innocence, de la culpabilité dans un monde qui se transforme petit à petit en dystopie.
Et nous que faisons nous?
On se fraie un chemin dans l’intrigue et les rues de Columbia à coup de fusillades aussi violentes que nombreuses. Les concepteurs du jeu ont pris le parti d’insister sur l’action. Moins de stratégie dans les combats comparé à Bioshock 1 et 2. On ne compte pas les munitions et on fonce dans le tas si bien que les combats par leur vivacité deviennent brouillons. On en vient à regretter les cessions de shoot pur.
Celles- ci restent malgré tout le point fort du jeu, coup de maitre du concepteur Kevin Levin de mener de bout en bout de son jeu le spectateur pris dans une aventure à tiroir aux multiples rebondissements et dont la fin laisse songeur.
La réussite du scénariste se confirme aux vues des nombreux topics sur les forums qui tentent d’expliquer la fin.
Bioshock infinite confirme une tendance de ces dix derniers années, les jeux vidéos deviennent des films à jouer, aussi écrits, aussi conscrits qu’un film avec ses qualités et ses défauts.