Une nouvelle cafétéria pour Paris 3 !

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par Martin Mavilla

Après avoir donné naissance à un nouveau bâtiment l’année dernière, voilà que la Sorbonne Nouvelle offre des soins chirurgicaux à sa cafétéria…  Mais ce changement est-il du goût de tout le monde ? C’est ce à quoi j’ai tenté de répondre en consultant plusieurs des élèves de Paris 3.

« En même temps, ce n’était pas compliqué de faire mieux ! » déclare, dans un cri du cœur, Marie-France, étudiante en Lettres Modernes à Paris 3.

Pour les élèves en première année ou bien pour ceux souffrant d’une intense amnésie, rappelons que les couleurs étaient autrefois composées d’un jaune et gris déteints et que la fumée des fourneaux se répandait au plafond et, parfois, jusqu’au bout de la salle.

Bref, il était temps que ça change !

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Désormais, les couleurs sont plus vives et chaleureuses. Les damiers blancs et rougeâtres de la caisse ne sont pas sans évoquer les principales couleurs du Père Noël. Ce vieil homme barbu et rebondi (dont l’existence reste à vérifier) serait-il passé avant l’heure à Paris 3 ?

Tout porte à la croire : de confortables et gracieuses chaises de paille ornent désormais la cafétéria, preuve que les chaises de poupées de l’année dernière ont enfin trouvé leur utilité dans le recyclage ; un piano à queue Pleyel est disposé depuis le mois d’avril, le précédent étant désaccordé et orphelin de quelques notes.

Les prix de sandwichs et de gâteaux sont tout à fait abordables et ne ruineront pas les étudiants, comparé à certains cafés environnant la fac. Mais le principal trésor de cette cafétéria réside dans ses cappuccinos. « C’est LA boisson de la fac », confirme Nicolas, étudiant en Monde Anglophone.

Son goût noisette est si riche que tout accompagnement s’avèrera inutile. Un seul gobelet de ce cappuccino peut remplacer un petit déjeuner à lui tout seul. Willy Wonka hanterait il les lieux ?

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Enfin pas de miracles,  les pressés se brûleront toujours la langue si ils n’ont pas attendu les 10 minutes réglementaires, et il sera toujours peu aisé de transporter, sans se tâcher, du rez-de-chaussée au troisième, son gobelet bouillant. Malgré ces qualités, des points restent à améliorer.

Un nombre supplémentaire de caisses serait le bienvenu. Mathieu, étudiant en Cinéma, déclare: « L’autre jour, j’ai du attendre vingt minutes pour un cappuccino alors qu’il n’y avait que cinq personnes devant moi ! ». De plus, les étudiants consultés ont déclaré, à l’unanimité, qu’un supplément de tables  ainsi que des chaises dans les couloirs s’imposent.

L’idée d’avoir mis des ampoules à chaque table ne plait pas à tout le monde. Selon Aymeric, étudiant en Lettres Modernes : « L’éclairage est dégueulasse, on ne voit pas ce qu’on mange ; il faudrait des néons au plafond au lieu d’ampoules aux murs ».

D’autre part, des idées de menus éviteraient aux Sorbonnards d’acheter chaque produit séparément. Produits qu’il ne peuvent d’ailleurs pas réchauffer eux-mêmes car le micro-ondes, autrefois mis à disposition des élèves, a disparu ! Les pains viennois se sont aussi volatilisés, ce qui a bouleversé Joël, étudiante en Monde Anglophone : « Les pains viennois étaient parfaits pour mes problèmes de gencives car ils étaient doux et moelleux ». Pour l’instant, Joël n’a pas encore trouvé de pâtisserie de remplacement… Et, comble de l’inconfort, la porte ne s’ouvre pas de l’extérieur et les étudiants doivent attendre comme de pauvres malheureux (parfois sous la pluie) avant qu’un innocent déjeuneur vienne leur ouvrir de l’intérieur…

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Il est donc souvent tumultueux et incertain de se rendre à la cafétéria de Paris 3, mais nous ne sommes pas les plus à plaindre. Nous avons déjà une cafétéria, ce qui n’est pas le cas de toutes les facs. Comme l’a dit Julien, étudiant en Lettres Modernes : « Paris IV n’en a pas du tout alors qu’elle regroupe un nombre assez important d’élèves ». On veut bien le croire : le plus grand centre universitaire de France, 25 000 étudiants, 17 unités de Formation et même pas de cafétéria !

Ce point de rassasiement est donc avantageux sur bien des points : les cappuccinos sont à tomber, au même titre que les innombrables Sorbonnardes déambulant de toutes parts, le piano à queue permet de convier une partie de la clientèle au fameux jeu du blind-test, et l’ambiance est toujours paisible et conviviale (généralement jusqu’à la période de partiels).

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