Au moment même où j’écris ces lignes, l’E3 est en plein effervescence et Los Angeles vibre au son des conférences et des présentations de jeu.
A ce stade, vous devez très certainement vous demander ce qu’est cet « E3 » dont je parle. Il s’agit tout simplement du plus grand salon de jeux vidéo du monde. C’est un évènement gigantesque où les plus grands noms du marché comme Sony ou Nintendo, pour ne citer qu’eux, présentent les nouveautés plus ou moins proche. Les enjeux sont de taille puisque qu’une conférence réussie peut garantir à une compagnie des chiffres de ventes élevés. Le contraire est tout aussi juste, nous ne parlerons pas ici de Microsoft qui semble incapable de gérer ses conférences années après années.
2016 ne fait pas exception et l’E3 a eu le droit à de nombreuses présentations. Bien sûr, certaines étaient attendues. Ainsi, Ubisoft a présenté une partie de la playlist du nouveau Just Dance 2017 ; après l’avoir teaser en 2012 (!!), Nintendo s’est ENFIN décidé à donner plus de détails sur le prochain Legend of Zelda ; Capcom a, quant a elle, présenté une bande-annonce des plus prometteuse pour Resident Evil 7. Je pourrais continuer encore bien longtemps. La liste des titres attendus est encore bien longue et ce n’est pas ce qui nous intéresse ici.
We Happy Few
Il est temps de parler jeux indépendants, car, comme en musique ou au cinéma, il n’y a pas que les gros studios qui produisent des jeux vidéo dignes d’intérêt. Nous parlerons ici du jeune studio Compulsion Games dont le premier jeu, Contrast, est sorti en 2013. We Happy Few, m’a tout simplement fait l’effet d’une bombe. La bande-annonce est tout simplement jouissive. Avant d’entrer dans les détails, laissez-moi vous présenter les évènements qui encadrent les évènements du jeu.
Dans un monde parallèle, l’Allemagne Nazie a envahi l’Angleterre. Pour se débarrasser de l’occupant, les citoyens ont dû faire une « Very Bad Thing», chose si bouleversante pour les survivants de la guerre qu’ils décident de prendre une drogue nommée « Joy Pill » pour supprimer tous leurs souvenirs tristes. Les personnes qui refusent de prendre cette drogue sont nommés « Downers » et, si capturé, forcé de prendre une pilule pour réintégrer la société. La vidéo commence lorsqu’Arthur Hastings, personnage principal résident dans la ville fictive de Wellington Wells, décide de ne plus prendre de pilules. Arthur réalise qu’il vivait dans une illusion alors les effets de la drogue disparaissent. Le monde est en piteux état. Les collègues de l’homme réalisent rapidement qu’il n’est plus sous drogue, ce qui le force à trouver un moyen de fuir la ville.
Un peu de Ratatouille ?
La couleur est annoncée, la mise en garde est claire : violence, sang, langage graphique et bien sûr, sexe. Nous quittons l’univers des jeux plats pour nous plonger dans les jeux de thriller psychologique et de survival horror qui mettent mal à l’aise en interrogeant notre société. Cet univers distopique à l’ambiance retrofuristique n’aura de cesse de vous donner des frissons, que ce soit à cause des visages peints en blanc des personnage où ce rat éclaté que les drogués prennent pour une piñata dont ils mangent volontiers les entrailles, pensant qu’il s’agit de bonbons. Je vous l’avais dit, ce n’est pas un jeu pour les enfants. Un élément technique maintient cette notion de malaise : la vue à la première personne. Vous verrez ce que votre personnage verra et rien de plus. Si ses yeux sont rivés sur un corps saignant, vous ne verrez pas l’ennemie qui vous attaque par surprise.
Un dernier élément me laisse optimiste lorsque je pense à ce jeu. Que ce soit thématiquement ou graphiquement, Bioshock Infinite a très clairement inspiré We Happy Few. (Je vous invite à aller voir à quoi ressemble Bioshock Infinite et encore plus à y jouer !)
Beaucoup de gens critique la Xbox One pour son absence d’exclusivité intéressante. We Happy Few, seulement disponible sur PC et Xbox One, va très certainement permettre de clore ce débat inutile. La console s’empare d’un titre très prometteur qui fait déjà parler de lui avant même sa sortie prévue le 26 juillet. En attendant cette date, je vous conseille très vivement d’aller voir cette bande annonce perturbante et jouissive.
Par Mickaël