Critique de l’ouvrage de Thomas Pesquet, Terre(S), publié en novembre 2017 chez Michel Lafon, par Tim Ejchenrand
(Message personnel de Tim à votre attention)
Cher lecteur, chère lectrice,
Avant de commencer ma critique je tenais à expliquer mon choix de traiter de cet ouvrage, et de ce sujet maintenant, choix qui je le conçois peut être surprenant ! Néanmoins l’ouverture mardi 21 janvier 2020 du sommet annuel de Davos (Suisse) durant lequel la question climatique sera au centre des débats, ainsi que les récents incendies en Australie m’ont poussé à vous parler de cet ouvrage que j’ai personnellement découvert lors des fêtes de fin d’année et qui colle parfaitement avec les préoccupations actuelles.
Thomas Pesquet, astronaute français de quarante et un ans, a effectué un voyage dans l’espace de six mois entre novembre 2016 et juin 2017 durant sa mission « Proxima » au sein de la station spatiale internationale, mission de 196 jours. Durant cette période l’astronaute s’est mué en photographe. Cet ouvrage sorti en novembre 2017 regroupe ainsi l’ensemble des clichés qu’il a pu prendre de notre planète « Terre ». A travers ces derniers l’ouvrage nous invite à voir notre planète autrement, faite de lieux splendides et aussi époustouflants que diversifiés. Cet habitat que l’on apprend à redécouvrir est pourtant notre trésor collectif, chose qui, à l’aube de cette nouvelle décennie semble nécessaire d’être rappelée.
Dans son avant-propos il souligne la fragilité de cette planète en nous expliquant qu’il veut par ce livre nous faire partager sa vision, plus exactement celle que les astronautes peuvent avoir en étant en orbite.
Le résultat est saisissant : des photographies absolument magnifiques en grand format ! Qui font ressortir les différents paysages, qui font la richesse de “notre” planète « Terre ». Cette diversité justifie le « S » présent dans le titre. Ce panorama nous fait passer du décor idyllique des mers des Caraïbes et son eau turquoise, en passant par les passages sculptés orangés dans le désert mauritanien. Mais aussi les paysages urbains. Ainsi nous prenons conscience du très large éventail, de formes et de couleurs dont la Terre regorge.
Néanmoins il ne faut s’y tromper, si ce livre est bien sûr là pour donner un autre angle de vue de notre planète et faire avancer la science, il constitue un manifeste à destination des futures générations ! En effet ces clichés ont également mis en exergue les modifications de ces merveilleux ensembles. Il souligne également le rôle néfaste que l’homme peut. avoir. Dans son « avant-propos » comme dans les légendes des photographies l’auteur a insisté plusieurs fois sur « la fragilité ». Fragilité exacerbée par l’Homme. Cet ouvrage montre ainsi l’ambivalence humaine et ses contradictions. Même si le livre n’y fait pas référence, nous ne pouvons pas ignorer que la terre et ses environnements sont également le refuge d’autres d’espèces animales et végétales en plus d’être le nôtre. Il y a tout juste 20 ans Yann Arthus-Bertrand publiait « la Terre vue du ciel », livre avec lequel le parallèle est quasiment inévitable. Si je ne me risquerais pas à faire une comparaison, les faits sont là : 20 ans plus tard, la planète reste en danger et c’est ce que nous rappelle l’œuvre de Pesquet ; ce qui en fait un livre plus que jamais d’actualité.
Mais au-delà de ce message politique, qui est certes central, et indéniable, cet ouvrage reste une œuvre d’art pour tous les amoureux de voyages, de beaux paysages et amateurs de belles photographies Cet ouvrage constitue mon coup de cœur de ce début de décennie !
Et pour le plaisir des yeux :
[NDLR : Les illustrations ci-avant sont des photos prises de l’ouvrage de Thomas Pesquet (publication Michel Lafon) disponible dans toutes les bonnes librairies (ISBN : 9782749935447). Les photos prises font uniquement office d’illustrations pour le plaisir des yeux comme déjà évoqué et ne sont pas destinées à des fins commerciales.]