Rosalie Ghanem, le 07/02/12
J’habitais au diable sans toi. J’habitais la nuit et ses étoiles, la mer et ses écumes. J’habitais un effrayant asile sans toi, où la nuit tombait avec chaque sentiment lancinant dans mon âme, suscité par la déception et le malheur, éveillé avec chaque regard décevant que je jette au vaste champ noir.
Assise sur le bord du monde où la solitude est cultivée au sein de ma vie, où mes souvenirs pieux se sont effrités devant mes yeux… A chaque instant, une obscurité effrayante apparaît pour m’affoler… A chaque instant, j’entends une détonation dans mon coeur… C’était mon besoin de toi.
Mon besoin avide à toi qui déclenchait l’effervescence dans ma pauvre âme, qui m’entraînait aux soirées vecues avec toi… aux paisibles et innocents moments, à un monde où nos rêves ont été réalisés…
Mon amour, où es-tu ? Je suis là… Distraite et en train de se nicher de la déchéance causée par ton absence insupportable. Cette absence qui enterrait nos purs rêves et nos ambitions et qui dévorait nos âmes… Je suis là, en rêvant de tes bras, de tes chauds souffles et de ton intense passion, de nos moments forts… Je suis là, et j’emportais tous nos instants vécus… Je suis là et une chandelle, à côté de moi, se larmoie… Elle remonte par le souvenir de nous les deux ensemble, sentant la puissance de nos coeurs attachés avec la force d’affronter le monde, ce monde de papier, ce monde qui s’est déprécié sans toi…
Je suis desolée… ton amour éparpille la douleur, la détresse et le manque dans les vastes asiles de ma vie… Ton amour me submerge sur les vagues, qui me taquinent avec chaque larme que je jette au fond des océans… Ces océans qui seront ornés par mes précieuses perles, précieuses larmes puisqu’elles sont à cause de toi… !
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