Valérie Vuille, le 09/12/2012
La nouvelle exposition temporaire du musée d’Orsay nous offre un voyage dans le Paris du 19ème siècle et de la vie élégante. Les tableaux sont ainsi présentés à travers le prisme de l’apparence, qu’imposait la société qu’ils évoquent.
L’exposition est bien mise en scène et se structure en plusieurs salles thématiques. Chacune évoque à la fois une mode : le dandysme, les femmes et leur dessous, mais également une manière de vivre la mode et de l’intégrer à la société : les doubles spectacles se déroulant dans les théâtres, les publicités et la participation des artistes, les pique-niques champêtres et leur rôle. Ainsi c’est bien plus que de simples robes que nous évoquent ces différentes sections, mais bien tout une société qui vit l’habillement au fils des activités ou peut-être qui vit les activités au fils des habillements.
Les peintures sont belles bien sûr et permettent de redonner vit aux vêtements qui sont exposés. Nombreux d’entres eux peuvent d’ailleurs se retrouver à l’image, ce qui permet de notamment une autre vision de la peinture et de sa structure. La distance entre la réalité et la représentation est plus au moins grande. Les tableaux sont également des indices prégnants pour comprendre cette vie galante. Ils illustrent les activités favorites, et surtout peignent dans un style révélateur. Par Les portraits, c’est les personnes et leurs apparences qui sont mis en valeur. La peinture est parfois elle-même empreinte de la brillance et de la majesté que demande les tenues de bals. Enfin parfois des tableaux révèlent une autre face de la réalité, peu courante et quelque fois en désaccord avec la vision dominante.
Les vêtements et les peintures sont accompagnés d’explications qui permettent d’établir un contexte. On déplorera peut-être le manque d’explication sur le rôle des peintres dans cette société, qui aurait peut-être permit de mieux appréhender leur manière de représenter. Mais globalement l’exposition permet une compréhension élargie de ce que représente la mode et de son évolution au 19ème siècle. Ainsi il suffira ensuite d’aller faire un tour au palais royal ou au galerie Lafayette pour découvrir les premiers grands-magasins et continuer ce voyage initiatique.