L’article d’Esther Roy, dans le Nouvelles Vagues n°5, a été abusivement coupé et modifié par ma faute. Je (= Sarah.D, rédactrice en chef) lui présente toutes mes excuses et restitue ici l’article original, bien plus beau :
Par Esther Roy,
Mais où est Godot ?
On attend tous quelque chose de la vie.
Un « quelque chose » qui bouleverserait notre existence.
A l’heure des bonnes résolutions , on se prend à rêver.
Rêver cette vie faite de coïncidences , de surprises et d’interrogations.
Et si cet absolu que l’on recherche éperdument , ce sentiment de s’être réalisé, d’être ce que l’on devait devenir , si cela ne tenait qu’à une rencontre , un paysage, une émotion ?
Attendre Godot,c’est attendre cet aboutissement de « quelque chose ».
Alors, pour vous , où se cache-t-il ?
« Il n’est certainement pas à la Sorbonne Nouvelle » m’a-t-on affirmé.
Sans doute aura-t-il été pris en otage par l’administration?
Pour vous , un petit medley des réponses de Sorbonnards utopistes..
Godot, derrière ses barreaux,
déjà mort peut-être..
Godot est en grève,
dans mon portefeuille , dans mon curriculum vitae il s’est caché,
dans mon verre de vodka il s’est noyé,
et dort en attendant de se réveiller.
Godot est dans ce qu’on aime,
sous terre, dans le ciel, les arbres, la nature humaine.
Godot , c’est Dieu. Il n’existe pas.
En tous cas on le voit pas.
Sûrement est-il dans la création , sur scène , au théâtre, partout où la finesse et l’imagination de l’Homme est en naissance perpétuelle.
Mais, si ça se trouve, Godot m’attend.
(Merci à Laura, Clément, Aude,Eudoxie etc.. pour leurs belles réponses)
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