Y.Kh ∣ « VOULOIR LIBÈRE ?! C’est insensé Friedrich ! » Voici ce que fut ma première réaction quand je lus cette petite sentence constituée seulement de deux mots dont le sens va au-delà de mon amathie. Je crus que c’était celui qui avait saisi cette œuvre qui avait mal compris ou peut-être, c’était Nietzsche lui-même qui avait trop bu ce soir-là ! Que sais-je ? J’ai osé penser à cela, ou peut-être ce n’était que ma soif d’apprendre qui me l’a subrepticement imposé ! Qui sait !
C’est après un long débat nocturne et profond avec mon frère (le Maître) que j’ai commencé à déceler le mystère de cette notion, le pantagruélesque sens résidant dans l’espace restreint situé entre le mot volonté et liberté. En partant d’un point de vue totalement paradoxal, le Maître procéda avec la « Maïeutique » de Socrate pour me faire comprendre par moi-même ce que « vouloir libère » voulait dire !
Ce que nous pouvons en déduire, c’est que l’Homme est a priori condamné dans « l’Alcatraz du Vouloir », et en voulant, il découvre les forces et les aptitudes qui sont en lui, ensuite il les libère, ce qui lui permet, finalement, de se libérer. En d’autres termes, la volonté veut manifester son « être » pour être libre, finalité pour laquelle cette dernière est prête à tout, même détruire. Car la volonté est une faculté humaine individuelle intrinsèquement reliée à la liberté et au pouvoir de se déterminer soi-même, et la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Vouloir… libère : telle est la véritable leçon de la volonté et de la liberté.