Monkey to the Moon : des musiciens normands à la conquête de Paris ! (2/2)

Marie DesalleSéduits par notre premier article sur les Monkey to the Moon et vous avez envie d’en savoir (encore) plus sur eux ? Voici la deuxième partie de l’interview !

Nouvelles Vagues : Comment conciliez-vous les déplacements entre la Normandie et Paris avec votre travail, notamment les enregistrements ?

Clément : C’est toujours compliqué de s’organiser, on s’échange pas mal de choses on s’envoie des choses pour écrire. Après on se voit pas forcément très régulièrement, il y a des périodes où l’on a des résidences [ période pendant laquelle les musiciens se retrouvent pour travailler, enregistrer, répéter…] d’une semaine ou deux comme pour enregistrer l’album… A ce moment-là, on a des séquences de travail assez intenses pour lesquelles on s’est tous préparés de notre côté en amont. Ce n’est pas toujours facile de s’organiser mais la Normandie n’est pas non plus hyper loin de la capitale en train ou en voiture. Et pour enregistrer on fait tout là-bas parce qu’ici, à Paris, c’est difficile de trouver un local, c’est trop cher.

Nouvelles Vagues : Où enregistrez-vous en Normandie ?

Clément Dans le sous-sol de nos parents (rires).

Nouvelles Vagues : Pourquoi adopter un style si mélancolique ?

Valentin : Ce n’est pas voulu (rires)

Martin : Quand la composition arrive, elle est brute et c’est à nous de l’habiller avec ce qui peut nous inspirer. On va en effet vers des compositions mélancoliques, mais après c’est un bien grand mot, il faut faire attention avec ça aussi car ça veut tout dire et rien dire à la fois.

Clément C’est ce qui vient spontanément quand on joue ensemble. C’est aussi la pop anglaise. La mélancolie vient beaucoup de là, parce que c’est sa marque de fabrique. Après ça peut aussi s’expliquer par le fait qu’on n’est pas vraiment friands de musiques festives.

Valentin : Il y a certains morceaux qui partent d’une base mélancolique mais qui sont en fait d’un rock un peu plus classique dans le but aussi de casser cette mélancolie

Nouvelles Vagues : Pourquoi avez-vous choisi de chanter en anglais ?

Clément Encore une fois ça vient de l’influence de la musique anglaise, c’est presque naturel. La question ne s’est jamais posée en fait. Après c’est aussi super dur en France de composer en français parce que tout le monde apporte beaucoup d’importance aux paroles. Moi je sais que je ne chante pas en français parce que je n’ai pas les capacités de faire un texte qui me plaise à moi déjà, ça ne marche pas. Puis finalement c’est aussi se fermer des portes de chanter en français parce que la France n’est pas un pays dans lequel la consommation musicale est très intense. Puis ça reste compliqué de faire du rock en français. Cette langue n’est pas très adaptée au chant techniquement, Gainsbourg, Bashung… ont un peu déstructuré la langue. Nous n’avons pas non plus envie d’être rattachés à l’héritage du rock français.

Nouvelles Vagues : Vous nous avez parlé de votre parcours précédemment, en quoi votre participation au concours Talent Musique a-t-elle changée votre vie de groupe ?

Clément : Ça nous a aidé, c’était plutôt cool. Ça nous a aussi permis de financer notre deuxième EP [un format de disque entre le single et un album composé de quatre chansons].

Nouvelles Vagues : Comment imaginez nous votre avenir dans la musique ?

Valentin : Riche et célèbre !

Clément : Pour l’instant on a sorti l’album, on va travailler pour qu’il vive et le faire écouter à un maximum de personnes. On a conscience des limites qu’il va y avoir dans son impact mais on cherche ce que l’on va faire demain. En tant que groupe, on est à la recherche de nouveaux sons, d’une nouvelle dynamique, de ce que l’on peut apporter à la musique. Dans les prochaines années on espère avoir évolué. Si demain on a la chance d’avoir un label, de rencontrer un public plus large ce sera super. On va faire de la musique et faire en sorte qu’elle nous plaise, qu’on en soit fier. Il faut qu’elle soit représentative de qui on n’est et qu’elle parle aux gens.

N’oubliez pas que leur album How funny is it ? est disponible sur Spotify. Et pour visionner leurs clips, rendez-vous sur leur chaîne YouTube 

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