L. Boulesteix |« AG à 11h30 en amphi B », « Non à la sélection », « Défendons nos droit » etc. Telles sont les paroles qui ont résonné, à coups de mégaphone, pendant plusieurs semaines dans l’enceinte de Paris 3. Les étudiants y avaient déployé un mouvement de contestation envers les mesures gouvernementales à venir.
À l’origine utilisé pour désigner un changement de position, un déplacement dans l’espace comme l’oscillation d’un pendule en physique, le mot « mouvement » s’inscrit aujourd’hui dans un grand nombre de domaines.
Cependant, qu’il soit culturel, littéraire, social, religieux ou encore scientifique, un mouvement est une entité composée de plusieurs individus ayant une idéologie, une philosophie de vie communes et désireux d’atteindre un objectif commun en militant et en faisant entendre leur voix. Mobile, tout comme les étudiants ou les cheminots qui défilent, un mouvement s’oppose à une organisation, définie comme immobile.
Enfin, le plus souvent collectif, à l’image du célèbre mouvement du 22 mars 1968 né à Nanterre, un mouvement, et plus particulièrement un faux-mouvement, peut s’exécuter seul. En effet, si Brigitte Bardot n’a « besoin de personne en Harley Davidson », nous n’avons également pas besoin d’aide pour opérer un mauvais geste dont les conséquences, de type crampes ou torticolis, peuvent rapidement engendrer en nous un mouvement de colère.
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