Edito – Organisme de Plastique

Laetitia Asgarali Dumont | « 8 millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans les océans. »

Le surfeur Dede Suryana au large des côtes de Java – 2012 © Zak Noyle / A-Frame Photo

Les images saisissantes de mers chargées de débris sont devenues au fil des années de plus en plus familières. Scandalisé par les animaux blessés, par les habitants de décharges à ciel ouvert ou encore par le 7ème continent constitué d’amoncellements de plastique, nous revenons pourtant très vite à notre vie de tous les jours d’un simple glissement de souris.
Le plastique, omniprésent, détruit tout sur son passage : l’environnement, la faune, la flore, oui bien sûr mais aussi l’Homme ; même issus de pays développés. Les journalistes Christopher Lee et Dan Morrison d’Orb Média ont ainsi mis en lumière des découvertes saisissantes : des milliers de micro-particules de plastique présentes en surnombre dans de célèbres marques d’eau minérale.

Invisibles à l’œil nu, ces particules consommées quotidiennement seraient responsables du développement de nombreuses maladies chroniques chez l’Homme telles que la multiplication des allergies dans les milieux urbains.
Les multiples filtrations et purifications ne suffisent plus à lutter face à ces attaquants microscopiques mais hautement abrasifs. Leur origine ne fait désormais plus aucun doute : les déchets plastiques charriés dans les eaux du globe en sont la cause.

L’eau, notre élément vital, pollue dorénavant durablement notre organisme. Mais à quoi s’attendait-on en utilisant quotidiennement un dérivé du pétrole ?
Plus que jamais, nous ne pouvons plus détourner le regard et ignorer le problème. Des entreprises et scientifiques se penchent de plus en plus sur le sujet. Ainsi une découverte majeure fut publiée en Avril 2018 : en améliorant par hasard une enzyme présente dans la nature, l’« Ideonella sakaiensis », des chercheurs ont mis en évidence sa capacité de détruire en quelques jours du plastique qui, auparavant, ne se serait pas détérioré avant des centaines d’années.

Néanmoins, cette technique ne pourra pas être commercialisée avant une vingtaine d’années, comme de nombreuses technologies développées actuellement.
Il nous faut donc agir dès maintenant en réduisant à la source l’usage du plastique. Les Citoyens comme les États doivent prendre conscience de cette urgence, en considérant dès maintenant la crise environnementale comme un problème de santé publique.

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