Festival Art Immersif – Atelier des Lumières

Fanny Larade | Lorsqu’en 2013 Bruno Monnier, Président de Culturespaces, décida de remettre au goût du jour l’ancienne fonderie de la rue Saint Maur (11ème arrondissement) ce fut en quelque sorte un nouveau défi qui vint s’offrir à lui : celui d’y ouvrir le premier centre d’art numérique de Paris après l’ouverture des Carrières des Lumières (2012). Pari réussi puisque cinq ans plus tard, le projet finit par aboutir. Il s’avérera être un vrai succès avec une exposition permettant une expérience d’immersion au spectateur autour d’une rétrospective des œuvres de Gustav Klimt

Mais si l’Atelier des Lumières fit une fois de plus parler de lui, ce ne fut pas seulement dû aux nombreux échos de l’exposition sur les œuvres de Van Gogh ; mais parce qu’allait y être lancé le premier festival d’art immersif de Paris. D’ailleurs de multiples affiches placardées dans le métro nous invitaient  à participer à l’événement. 

L’inauguration qui eut lieu le 17 octobre dernier n’était autre qu’une preview du festival qui se poursuivit les jours suivants, du 18 au 24 octobre.

Affiche festival art immersif

Lors de cette soirée, Michael Couzigou, récemment directeur des festivals numériques et anciennement directeur de l’Atelier des Lumières speech l’ensemble des invités sur le choix du jury et les projets présentés. 

L’idée : 11 collectifs artistiques tant français, turc, que belge ou encore irlandais ; une thématique libre mais avec pour seule règle celle de combiner vidéo, photo, motion design et spatialisation sonore en exploitant la puissance technique de tout l’atelier; ce qui représente 140 vidéoprojecteurs, 50 enceintes, 3000 m2 de surface projetée.

Les lumières s’éteignirent, les invités s’éparpillèrent dans la halle et les projections commencèrent à défiler les une après les autres. 

L’immensité de l’univers, la biodiversité et l’urbanisme furent finalement les thèmes généraux qui se dégagèrent des différents projets. L’immersion du spectateur fut totale et laissa finalement cette impression que l’Homme n’était qu’un simple élément du macrocosme dans lequel il vit. Toutes ces images et ces sons qui gravitaient autour du spectateur le laissaient dans une sensation d’extase et semblaient lui réapprendre à contempler ce qu’il oublie parfois de prendre le temps d’observer ; voire de contempler. 

En parallèle se tenait dans le studio, un projet étudiant réalisé par 24 élèves issus de la promotion 2018-2019 de l’école des Gobelins devaient illustrer 12 titres d’Orelsan le tout en motion design.

Lors des nocturnes du festival, le public pouvait voter à l’aide d’une application créée pour l’événement, en faveur du projet qu’il avait préféré.

Puis le jeudi 24 octobre eut lieu la soirée de remise de prix dont le grand vainqueur fut l’un des collectifs turcs : Nohlab qui remporta trois des quatre prix. Le « prix de l’immersive art festival », du « meilleur sound design » ainsi que le prix « spécial du jury ». 

Si le premier festival d’art immersif connut un franc succès auprès du public et fut complet tous les soirs durant l’événement ; il ne laissa pas moins le spectateur sur sa faim.  Par sur sa faim, on entend qu’il nous tarde de voir arriver les dates du prochain événement que nous proposera de vivre l’Atelier des Lumières. L’idée étant toujours de faire vivre une expérience aux visiteurs ; mais quelle sera la prochaine ? Grâce à quelle autre idée novatrice aborderont-ils les arts plastiques?

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