Objectif (Censier) Réussi !

Elie Polselli | Pour sa 14ème édition, le festival Objectif Censier proposait des courts-métrages d’étudiants sur le thème « Bouche Cousue ». Contrainte respectée et honorée par les jeunes réalisateurs. Occasion également pour les équipes de tournage de renouer avec le public, après deux années de restrictions sanitaires.    

Une projection survoltée 

L’amphi B est, pour un vendredi soir, comble. Durant les trois heures d’évènement, il n’a pas désempli. Pour cause, la soirée de clôture du festival ce vendredi 11 mars. La veille, dix œuvres étaient déjà projetées. Cette profusion n’a pas empêché la qualité et maturité de la réalisation. Entre rires, applaudissements et sifflets d’approbation, le spectacle était au rendez-vous. Et les spectateurs conquis. 

Centré sur les productions des étudiants de L3 Cinéma à La Sorbonne Nouvelle, le festival est soutenu par des partenaires de renom : Premiers Regards, le Forum des Images ou encore La Cinémathèque Française. On ressent ainsi une vraie maîtrise. Les plans étaient bien composés. Le traitement de la lumière quasi-professionnel dans chacun des projets, et les cadrages créaient des ambiances captivantes. 

Pleines d’idées originales, les créations variaient entre sketchs et sujets plus sérieux. Les équipes ont été aiguillées lors de 5 TD : Fictions de variété, Tristes Tropiques, Documenteur, Portrait et enfin Entretien filmé. « Dans cette licence très théorique, participer à ce festival apporte de la pratique », explique Pierre Rogier, vice-président de l’association Objectif Censier.

C’est parfois même un tremplin : l’année dernière, le film Vermeil a ensuite été présenté en festivals et sélectionné par Arte.

Camille Périssé, chargée de TD, espère que l’année prochaine, la fac aura une caméra que toutes les équipes pourront utiliser. Pour l’édition 2022, les étudiants se sont en effet démenés par eux-mêmes pour faire aboutir leurs films. 

Cérémonie des fêtards 

Après plus d’une heure de projection, l’évènement se poursuit par une remise de prix. Très à l’aise, les organisateurs n’ont pas eu de mal à mener la cérémonie, agrémentée de blagues et autres remerciements. 

« Ugh, je ne sais pas pour qui voter ! », entends-je parmi le brouhaha de l’après-séance. Le vote du public, transmis démocratiquement dans des urnes improvisées, permet de récompenser les participants. Avec un air de Festival de Cannes, ils étaient tous venus en tenue de soirée pour l’évènement. Pas de tapis rouge mais des robes à paillettes dans les gradins. 

Bien qu’accessoires, cinq prix étaient en jeu (la meilleure affiche, le meilleur scénario, le prix de l’UFR…).  Le jury était composé cette année de maîtres de conférences, de scénaristes et journalistes ciné. La présence du Président de l’université a aussi été remarquée. Les professeurs qui encadraient ces ateliers ont assisté, avec fierté, aux représentations.  

Les vainqueurs ont reçu un petit trophée créé par Mateo Lopez, en forme de caméra colorée.