Enfin de la Sophrologie en art théâtral

Albien GAKEGNI | Dans le cadre du projet Acte&Fac qui accompagne les compagnies théâtrales étudiantes vers la professionnalisation, un dispositif nommé Carte blanche a rassemblé les dites compagnies pour réfléchir ensemble sur la croisée de leurs univers. Organisée du 5 au 10 mars 2018 par le service d’action culturelle de la Sorbonne Nouvelle, elle s’ouvre cette année avec Happy Mâle de la compagnie Théâtre Au Corps. Un atelier qui enseigne la richesse de la communication corporelle par le gestuel. Le déroulement de cet atelier, très marquant, a transformé notre mission d’observateur en une immersion totale dans la scène.

Le travail de la compagnie Théâtre Au Corps s’inscrit dans le cadre d’une activité à caractère thérapeutique. A défaut de soigner peut-être l’âme, il l’aide à reprendre la portion de vitalité qu’elle a pu perdre à travers des épreuves. C’est en tout cas la raison pour laquelle les participants effectuent des exercices en début d’atelier, afin de détendre leurs corps et les débarrasser de tout stress.

Tous au sol, on bouge, on roule, on se déplace dans une espèce de chorégraphie non contrôlée, au rythme de la pensée envoûtée par le son d’une mélodie qui conduit le mouvement de nos membres. Et comme sur une piste de danse classique, lorsque le corps se sent excité par les vibrations sonores, le plaisir ne s’impose plus aucune limite. On explore l’espace avec des exercices que les participants pratiqueront plus tard avec beaucoup de maitrise et de délicatesse. L’essentiel étant d’accorder son âme avec cette sensation externe qui ensorcelle l’être tout entier et le plonge dans un autre univers.

Se mettre dans la peau d’une séductrice ou d’un séducteur conduit les pratiquants vers une expérience subliminale. C’est un voyage de l’esprit vers le concret. C’est porter cette image nouvelle et adopter l’attitude qui lui ressemble. Par cette exploration corporelle, l’art théâtral nous présente un imaginaire assez fantasmagorique : le corps se change et se surprend, comme si l’on avait trois corps en un seul. Une découverte de la profondeur de son être à l’image d’une vraie merveille.

Happy Mâle, c’est aussi un langage. C’est le langage du corps. Parlant et séduisant, il transmet l’unité de l’être par l’expression de l’envie et du désir qui naissent et se développent au fur et à mesure que le pratiquant s’imprègne cet imaginaire. La danse provoque l’excitation de l’âme qui se perd au rythme de cette musique particulièrement douce, qui vante le mérite du charme par les paroles de la chanson « Eve, lève-toi » de Julie Piétri. Un ensemble de mouvements marquent la rupture cette fois avec les premiers déplacements. Et chaque mouvement qui s’opère devient un changement de corps. L’exaltation de la séduction par la « danse de l’infidélité » attribue au danseur une identité pendant sa pratique.

Enfin, ce moment a été une bonne expérience. L’atelier proposé par la compagnie Théâtre Au Corps a permis au petit nombre de participants de saisir l’opportunité de dépasser des traumatismes subis au long de la journée.

+ d’infos sur le service d’action culturelle : http://www.univ-paris3.fr/service-d-action-culturelle–319090.kjsp?RH=ACCUEIL

+ d’infos sur le dispositif Acte&Fac : http://www.univ-paris3.fr/acte-fac-388387.kjsp 

+ d’infos sur la compagnie Théâtre au Corps : https://www.facebook.com/theatreaucorps/ 

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