Albien Gakegni ∣ « Fac pour tous, Plan étudiant à la poubelle », c’est le nouveau slogan étudiant contre la nouvelle réforme.
Depuis le mois de février, les cheminots sont entrés en grève pour protester contre la réforme de la SNCF. A leurs côtés, des groupements d’étudiants qui intègrent les rangs des grévistes pour manifester leur mécontentement à l’égard de la loi ORE. Elle consiste en l’application de nouvelles mesures quant à l’admission à l’université et le passage en classe supérieure et entrera en vigueur dès la rentrée prochaine.
Très déterminés à obtenir gain de cause, les étudiants n’hésitent pas à occuper les locaux des universités et à bloquer des établissements, empêchant ainsi la tenue des partiels de fin d’année. J’ai eu l’occasion d’interroger Abdoulaye Diallo, président de l’UNEF Paris 3, un syndicat étudiant, qui n’a pas hésité à affirmer en toute sérénité que « La grève aux côtés des cheminots a pour objectif de créer une unité de force pour lutter plus efficacement contre les différentes réformes du gouvernement. Pour ce qui nous concerne en tant qu’étudiants, ce plan est sélectif et constitue un tri social qui limite l’accès de certains à l’enseignement supérieur. Et plus loin, il vise une précarisation de la jeunesse ; c’est pourquoi nous avons besoin de faire entendre une résonnance tout en faisant entrer des mots d’ordre propres à la jeunesse ».
Mais les étudiants ne sont pas seuls dans cette lutte, a t-il renchéri : « Les lycéens sont aussi concernés par ce combat. D’autant plus que le plan de la réforme prévoit une mesure sévère d’admission à l’université, pour les bacheliers ».
Tout cela n’est pas sans conséquences néfastes pour les manifestants. Des interventions des forces de l’ordre ont surpris plusieurs assemblées étudiantes qui ont été dispersées. C’est le cas à Nanterre, à Tolbiac, à Montpellier ou encore à Grenoble. Leur présence, qui visait la libération des sites occupés par les étudiants, a provoqué un sentiment de haine et de colère chez ceux qui jusque-là menaient pacifiquement leur lutte. Bavure policière ? En tout cas pas loin de là, à lire la déclaration de l’UNEF dans une lettre publiée il y a quelques jours sur leur page Facebook : « Il est inacceptable que la réponse d’une université face aux revendications des étudiant.e.s de pouvoir se mobiliser soit une réponse par la force, la police n’a pas sa place dans nos universités ».
Mettre en place ce nouveau plan étudiant, n’est-ce pas limiter le droit au choix ? N’est-ce pas empêcher à certains d’exercer pleinement leurs droits ? Les responsables des unités syndicales et les étudiants s’interrogent. Car l’accès à l’université doit être un droit pour tous, pour les enfants des riches et ceux des pauvres, pour les citoyens et aussi pour les étrangers, comme le chantent les manifestants.
J’ai une question, est-ce que les frappes vont continuer en juillet? Est-ce qu’ils affecteront les cours d’été?sou étranger et je ne sais pas s’il faut s’inscrire
Nous n’avons malheureusement pas d’informations à ce sujet… La situation évolue au jour le jour. Tu devrais te renseigner directement auprès de l’université pour avoir plus de détails 😉